‘We stick people in a house and say okay, you're housed. The problem is solved’: A qualitative study of service provider and organisational leader perspectives on thriving following homelessness
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Pour une personne en situation d’itinérance, le fait de se trouver un logement permet déjà d’améliorer son bien-être. D’autres facteurs ont cependant aussi leur importance. L’intégration communautaire, le bien-être mental, la participation à des activités valorisantes et le revenu adéquat entrent aussi en ligne de compte dans l’épanouissement des individus au sortir de l’itinérance. Il ne suffit pas en effet pour eux de simplement survivre. Les barrières systémiques empêchant de bien vivre après avoir abandonné l’itinérance constituent des enjeux de justice sociale et d’équité en santé.
Le texte fait état des constatations qualitatives d’une recherche communautaire participative sur les conditions de vie nécessaires pour que les personnes mettant fin à leur itinérance puissent vivre une vie épanouissante. Les auteurs présentent également le point de vue des prestataires de services et des cadres de direction d’organismes qui fournissent des services sociaux et de santé mentale dans deux villes de l’Ontario.
Les constatations indiquent hors de tout doute que, pour vivre une vie gratifiante au sortir de l’itinérance, les individus doivent pouvoir compter sur de l’aide supplémentaire. Il ne suffit donc pas de « caser » les gens dans un logement. Les auteurs recommandent de prendre en compte la solitude et l’exclusion sociale vécue pendant et après la période d’itinérance et de reconnaître que l’inclusion sociale et le sentiment d’appartenance à la collectivité constituent d’importants déterminants de la santé. Ne pas combler ces besoins et se concentrer uniquement sur l’obtention et le maintien d’un domicile risque de perpétuer le cycle de l’itinérance, de nuire à la stabilité en matière de logement et d’exacerber les problèmes sociaux et de santé.
Le texte se termine sur les implications qui se profilent à l’horizon en termes de recherches, de pratiques et de politiques en lien avec les rôles et les responsabilités de la santé publique. Dans le domaine de la santé publique, par exemple, il serait possible d’intégrer les spécialistes du soutien par les pairs aux équipes des programmes d’aide aux personnes ayant fait l’expérience de l’itinérance. Les professionnels de la santé publique pourraient en outre plaider pour le logement abordable ou l’aide au revenu, en sachant que la pauvreté empêche de vivre une vie agréable. Les stratégies et autres mesures décrites dans le texte enrichissent la base des connaissances sur l’importance de promouvoir la prospérité au sortir de l’itinérance, de réduire les inégalités de santé et de prévenir l’itinérance à long terme.
Servez-vous de cet outil pour :
- mieux comprendre les interactions entre les déterminants de la santé, comme le logement, l’intégration communautaire, l’inclusion sociale et le sentiment d’appartenance, et leur incidence sur le bien-être;
- analyser l’influence que peuvent exercer les spécialistes du soutien par les pairs sur le logement et le milieu de l’itinérance et prendre en considération le bien-être de ces spécialistes;
- élaborer des stratégies fondées sur les données probantes afin d’aider les gens à vivre une vie gratifiante à la suite d’une période d’itinérance et d’atténuer les inégalités vécues par les personnes ayant vécu ou vivant une situation d’itinérance.
Lien avec le travail du CCNDS :
Le logement est un important déterminant social de la santé et il interagit avec de nombreux autres déterminants de la santé.
En 2018, nous avons fait paraître un billet de blogue intitulé « Logement : un champ d’intervention à cibler par la santé publique pour favoriser l’équité », et l’avons accompagné d’une liste de lectures essentielles afin de soutenir les acteurs de la santé publique dans leurs interventions sur le logement comme déterminant de la santé des populations et de l’équité en santé.
Toujours en 2018, nous avons présenté un rapport sur l’incidence des constatations de l’organisme LogementSain sur les acteurs de la santé publique au Canada. La question de savoir s’il revient à la santé publique d’intervenir ou non dans le dossier de l’insalubrité des logements y est abordée.
Dans nos efforts pour plaider en faveur de mesures fondées sur l’équité pour lutter contre la COVID-19, nous avons produit en 2021 le rapport intitulé « Faciliter l’acceptation des vaccins contre la COVID-19 chez les personnes en situation d’itinérance ou vivant dans un logement précaire au Canada ».
En 2022-2023, nous avons présenté dans de courts récits des exemples d’interventions intersectorielles menées pour venir en aide aux populations mal logées. Les récits publiés dans le cadre de la série « Apprendre par la pratique » et du projet « L’équité en action » portent sur des formes concrètes de collaboration entre les acteurs de la santé publique et les prestataires de services d’autres secteurs afin d’assurer l’équité pour les populations en situation d’itinérance ou vivant dans un logement précaire.
Cliquez ici pour consulter d’autres ressources sur le logement et l’équité en santé.
Marshall, C. A., Phillips, B., Holmes, J., Todd, E., Hill, R., Panter, G., Easton,. C., Landry, T., Collins, S., Greening, T., O’Brien, A., Jastak, M., Ridge, R., Goldszmidt, R., Shanoff, C., Laliberte Rudman, D., Carlsson, A., Aryobi, S., Perez, S. et Oudshoorn, A. (2022). ‘We stick people in a house and say okay, you’re housed. The problem is solved’: A qualitative study of service provider and organisational leader perspectives on thriving following homelessness. Health & Social Care in the Community. 30(6), e6018-e6029. https://doi.org/10.1111/hsc.14035
Balises: Logement, Déterminants structurels, Institution académique, Document, Texte de revue spécialisée