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Les étudiants réfléchissent sur ​​Combler l’écart entre chercheurs et praticiens : atelier sur l’équité en santé

Les étudiants réfléchissent sur ​​Combler l’écart entre chercheurs et praticiens : atelier sur l’équité en santé

Par Pemma Muzumdar Sur 30 mai 2012

En Février 2012, Carmen Dell, Alycia Fridkin, et Fareen Karachiwalla participé à Combler l’écart entre chercheurs et praticiens : atelier sur l’équité en santé. Nous les remercions pour cette réflexion:

Ce fut un plaisir et un honneur de participer en tant qu’étudiants à l’Atelier sur l’équité en santé organisé à Toronto par le Centre national de collaboration des déterminants de la santé (CNCDS) et l’Institut de la santé publique et des populations (ISPP) des IRSC.  Notre participation à cette activité de deux jours nous a amenés à réfléchir aux perspectives uniques des étudiants dans le débat de santé publique sur l’équité en santé. En tant qu’étudiants, nous tentons de jouer un rôle actif à l’égard de cet enjeu, et nous sommes conscients du besoin de prendre appui sur le travail d’organismes de santé publique comme le CNCDS et l’ISPP pour poursuivre le dialogue et progresser vers des solutions au problème des disparités en santé.

Les étudiants des différentes disciplines et professions de la santé reconnaissent l’importance des facteurs sociaux et politiques dans la distribution du « capital-santé » et l’ampleur des changements dans le domaine de la santé publique depuis seulement dix ans. Le « savoir », la « collaboration » et le « leadership » ont pris une signification nouvelle et, en tant qu’étudiants et futurs leaders de la santé publique, c’est notre rôle de continuellement remettre en question le sens traditionnel de ces concepts et de travailler à en intégrer les nouvelles interprétations aux pratiques de santé publique en constante évolution. La mondialisation, le capitalisme et les technologies de l’information ont une grande influence sur la santé des gens et, pour pouvoir combattre efficacement les disparités en santé dans le contexte contemporain, nous devons comprendre comment ces systèmes interagissent pour créer des disparités, et appliquer nos conclusions à notre travail en santé publique.

Nous reconnaissons le rôle unique du secteur de la santé publique dans la promotion de l’action intersectorielle pour s’attaquer aux causes profondes des disparités. La formation des étudiants en santé publique ne se limite plus aux sciences de la santé publique traditionnelles et englobe des disciplines comme les politiques publiques, les études critiques et culturelles, l’éthique appliquée et les systèmes agraires et alimentaires. La formation en santé publique devrait inclure une perspective multidisciplinaire, et les programmes d’autres disciplines de la santé comme la médecine, les sciences infirmières et la médecine dentaire devraient tenir compte des perspectives de la santé publique. Nous devons élargir le débat sur l’équité en santé et apprendre à en parler d’une façon qui interpelle d’autres sphères professionnelles. Ce faisant, nous pourrons mieux collaborer avec nos partenaires en économie, en éducation, en travail social, en communication, en politiques et en droit, par exemple, pour atteindre nos objectifs communs d‘équité en santé. Les représentants d’autres secteurs devraient être invités à participer aux débats de santé publique sur l’équité en santé, dans le cadre de forums comme celui du CNCDS et de l’ISPP.

Enfin, à une époque où les politiques sont guidées par des statistiques, des données économiques et des résultats de recherche fondamentale, les idéaux et les valeurs qui motivent notre travail de lutte aux disparités en santé sont perdus de vue. Pour demander l’aide du public dans la lutte aux disparités en santé, nous devons adopter un discours convaincant qui renvoie aux valeurs sous-jacentes des programmes politiques, et ne pas craindre de se servir du vocabulaire des droits de la personne. Nous devons de plus en plus intégrer le discours sur les droits de la personne employé par les défenseurs de l’équité depuis des générations, et dénoncer l’injustice sans faux-fuyant.

À propos des auteures:

Alycia Fridkin est étudiante au doctorat en études interdisciplinaires à l'Université de la Colombie-Britannique et membre étudiante du conseil d'administration de l'Association canadienne de santé publique

Carmen Dell est une étudiante à l'Université Dalhousie et ancien membre du conseil de l'Association canadienne des soins infirmiers étudiants

Fareen Karachiwalla est une résidente en médecine communautaire à l'Université de Toronto

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