
Organisation mondiale de la Santé — maître d’œuvre de la « santé pour tous »
Avant d’entrer au service du CCNDS en 2012, j’ai eu le privilège de travailler un certain temps au siège social de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), à Genève (Suisse). Fondée en 1948 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’OMS est à la tête de certaines des plus ambitieuses et des plus fructueuses initiatives de santé publique du dernier siècle. Par exemple, l’éradication de la variole dans tous les pays du monde en 1979 n’aurait probablement pas pu avoir lieu sans la coordination par l’OMS de la campagne de vaccination à l’échelle mondiale.
Quand j’ai travaillé à la Global Observatory for eHealth (en anglais) , on m’a demandé de créer un répertoire virtuel (en anglais) que pourraient consulter les États membres au moment d’élaborer leurs propres politiques et programmes concernant l’utilisation des technologies de l’information et des communications en santé. Un bon nombre de ces technologies visent à améliorer l’état de santé des personnes les moins riches et, de ce fait, les moins en santé au monde. Par exemple, la télésanté et les messages textes peuvent aider les médecins à desservir les régions isolées, et les dossiers médicaux informatisés peuvent contribuer à améliorer la capacité de surveillance à l’échelle locale.
Comme assistante de recherche au CCNDS, je me suis souvent appuyée sur ce que j’avais appris lors de mon séjour à Genève. Par exemple, l’OMS s’est souvent portée à la défense de l’égalité des droits à la santé et des démarches intersectorielles et holistiques pour améliorer l’état de santé de toutes les populations. Dès 1978, l’OMS a été le maître d’œuvre de la déclaration d’Alma-Ata intitulée « La santé pour tous d’ici l’an 2000 » et a fait valoir l’importance de mettre en place des politiques favorisant l’instauration des conditions propices à l’avènement de collectivités en santé.
Ces dernières années, l’OMS — fondée principalement par 194 États membres — a subi les contrecoups de la crise économique frappant l’Union européenne et d’autres pays du monde. Malgré tout, elle poursuit son excellent et indispensable travail. En 2005, l’OMS a mis sur pied la Commission des déterminants sociaux de la santé et a chargé Sir Michael Marmot d’en assumer la direction générale. Il s’en est suivi en 2011 la signature de la Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé qui se voulait un appel à l’action sur les déterminants de la santé et l’équité en santé.
Récemment, nous avons inclus le document << Conceptual Framework for Action on the Social Determinants of Health >> (cadre d’action sur les déterminants sociaux de la santé) dans notre collection de ressources du CCNDS. Ce cadre théorique centré sur l’action peut servir à orienter la réflexion des praticiens de la santé publique au Canada sur les déterminants sociaux de la santé et les déterminants des iniquités en santé (et sur la différence entre les deux), de même qu’à déterminer les points d’intervention — en amont et en aval — pour améliorer l’équité en santé au Canada.Nous vous invitons à télécharger le document et à consulter les autres publications de l’OMS qui sont incluses dans notre collection. Cette ressource est disponible en anglais seulement, mais résumé en français.
Parmi les plus intéressantes, nous vous suggérons les suivantes :
- Charte d’Ottawa — Promotion de la santé
- Combler le fossé en une génération — Rapport final de la Commission
- Concepts and Principles for Tackling Social Inequities in Health. Levelling Up (sommaire en français; document intégral en anglais)