Racism, power, and health equity: The case of tenant organizing
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Comme l’introduction de cet article l’affirme, « Il reste beaucoup à apprendre sur l’exercice du pouvoir fondé sur la contestation du racisme pour faire progresser l’équité en santé. » (p. 1318) En s’appuyant sur des entretiens avec des locataires subissant une marginalisation raciale et économique, l’auteure décrit l’utilisation des méthodes d’organisation communautaire par ces locataires pour consolider leur pouvoir politique afin de contrer des conditions de logement insalubres.
Voici quelques citations instructives tirées de cet article :
- Le racisme structurel « se concrétise par l’intermédiaire d’institutions (y compris les systèmes de justice civile et pénale, les marchés du logement et les administrations municipales) qui font des logements délabrés la norme, qui raréfient le logement abordable et qui réduisent la capacité d’assurer la sécurité des locataires ». (p. 1319)
- « Les gens qui subissent des conditions de logement dangereuses pour leur santé ont le plus à perdre, ont une connaissance directe qui peut informer les décideurs et sont les plus motivés à modifier le statu quo. Si la capacité d’influer sur les conditions qui les entourent leur fait défaut, le processus de promotion de l’équité sera miné. C’est pour cela que le pouvoir est nécessaire pour bâtir des communautés en santé. » (p. 1319-1320)
- « Les locataires de maisons ou d’appartements peuvent entrer en contact les uns avec les autres, créer des relations et partager leurs expériences similaires. Quand des conditions non conformes aux normes compromettent leur santé, ils sont confrontés à des adversaires clairs et différents : les propriétaires, les gestionnaires de biens immobiliers et ceux qui cherchent à retirer un profit du logement. Un alignement tellement évident de leurs pouvoirs est le fondement d’une lutte politique. L’organisation des locataires concrétise cette lutte de manière essentielle. » (p. 1320)
L’organisation permet aux gens de comprendre que leurs problèmes individuels découlent d’iniquités structurelles et les mobilisent pour agir collectivement sur le plan social et politique. Pour les collectivités confrontées à la marginalisation, l’organisation peut activer un « pouvoir du peuple » latent qui devient un levier d’action et de changement.
Pour perturber les iniquités en santé, les praticiens et les chercheurs doivent comprendre le fonctionnement du pouvoir et comment l’utiliser pour améliorer la santé. Cet article conclut par la description des moyens à employer, dans la recherche et la pratique, pour soutenir le renforcement du pouvoir et la progression de l’équité raciale et en santé.
Utilisez cette ressource pour :
- Approfondir la connaissance des déterminants sociaux et structurels de la santé et leur relation avec le pouvoir.
- Étudier comment l’organisation communautaire peut contribuer à rendre les communautés plus saines et plus équitables.
- Faciliter la discussion au sujet de l’organisation communautaire, du pouvoir et des déterminants sociaux et structurels de la santé, ainsi que du rôle de la santé publique dans la promotion de l’équité en santé.
Alignement avec le travail du CCNDS
Le CCNDS a décrit les déterminants structurels et sociaux de la santé (et le logement en particulier), le pouvoir et l’organisation communautaire dans les ressources suivantes :
Déterminants de la santé : Parlons-en
L’organisation communautaire : Parlons-en
Repenser la répartition du pouvoir pour favoriser l’équité en santé : Parlons-en
Logement : un champ d’intervention à cibler par la santé publique pour favoriser l’équité
Autres ressources sur l’organisation communautaire.
Référence
Michener, J. (2023). Racism, power, and health equity: The case of tenant organizing. Health Affairs, 42(10):1318–1324. https://doi.org/10.1377/hlthaff.2023.00509
Balises: Engagement communautaire, Logement, Déterminants structurels, Pouvoir