The exodus of public health: What history can tell us about the future
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De nos jours, la santé publique est généralement associée à la science objective. De nature clinique et de laboratoire à la base, elle consiste essentiellement à guérir les individus et à encourager la responsabilisation individuelle. Les acteurs de la santé publique n’estiment pas avoir un grand rôle de plaidoyer à jouer et ne s’attardent pas tellement à l’analyse des races ou des classes ni au pouvoir politique ou des grandes entreprises.
Les auteurs soutiennent que la santé publique est née à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle d’une vision très différente, c’est-à-dire une vision voulant que l’amélioration de l’état de santé passe inévitablement par la réforme sociale, industrielle et environnementale. Les réformateurs de l’époque cherchaient d’abord et avant tout à transformer des aspects précis, comme les conditions de logement et de travail, le milieu de vie, l’inégalité, la pauvreté et la ségrégation raciale. Ils travaillaient de pair avec les organisations syndicales et du logement et d’autres aussi, ce qui leur a donné une base politique. Bref, ils se voyaient comme des activistes sociaux.
Les auteurs prétendent que l’abandon de l’activisme social au profit d’une approche fondée sur la science, ce qui serait survenu à leur avis au début et au milieu du xxe siècle, a fait en sorte que la santé publique ne veut plus ou ne sait pas trop utiliser la science pour remettre en question les intérêts des plus grandes entreprises, les principes moraux profondément ancrés ou les profondes inégalités sociales liées au genre, à la race et à la classe. Les professionnels de la santé publique se sont défini un mandat encore plus étroit et ont diminué leur engagement politique auprès des grandes puissances comme les entreprises et le milieu des affaires qui ont engendré des milieux malsains. Ils n’ont pas réussi à confronter les spécialistes du monde médical qui voulaient définir les interventions préventives comme étant des interventions cliniques et donc remboursables. Cette transition a laissé la santé publique mal outillée pour faire avancer l’équité en santé et l’équité raciale.
Les auteurs estiment tout de même qu’il serait possible de ramener la santé publique à ses origines et qu’il importe de le faire. Nous pouvons nous adapter au statu quo ou bien confronter les pouvoirs politiques et économiques au nom de la santé de la population. Les acteurs de la santé publique doivent trouver des façons de se rallier à la force politique, faire profiter de la science et du savoir dans le domaine et de créer les fondements du pouvoir nécessaire au changement social progressif.
En retraçant l’histoire et en rappelant les fondements de la santé publique, les auteurs ont rédigé un article de fond sur la transformation à opérer dans le domaine pour améliorer l’équité en santé et l’équité raciale. L’article peut aussi aider à rappeler de manière encourageante que la santé publique a beaucoup évolué et qu’elle peut continuer d’évoluer.
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- convaincre les acteurs de la santé publique à réaliser des activités de plaidoyer, à travailler en partenariat avec d’autres pour améliorer la justice sociale et à renforcer leur pouvoir pour parvenir à une plus grande équité;
- animer des discussions au sujet des rôles de la santé publique et des activités à mener en santé publique pour soutenir la justice sociale.
Ressources connexes :
Le rôle de la santé publique dans l’amélioration de l’équité en santé : Parlons-en
Plaidoyer et équité en santé : Parlons-en
Voir d’autres textes sur le pouvoir, la santé et l’équité.
Référence bibliographique :
Fairchild, A. L., Rosner, D., Colgrove, J., Bayer, R. et Fried, L. P. (2010, janv). The EXODUS of Public Health What History Can Tell Us About the Future. American Journal of Public Health, 100(1), 54-63. https://doi.org/10.2105/AJPH.2009.163956
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